Des hommes rassemblés pour une réunion de village près de Bol, Tchad (©Arno Trümper/adelphi)

Les recruteurs des groupes d’opposition armés ont pu tirer profit du manque de protection sociale dans l’ensemble des quatre pays du lac Tchad. Ces groupes comblent un manque en offrant des services qui ne sont pas assurés par les gouvernements, tels que l’éducation religieuse, la santé, l’alimentation et l’accès à des sources de financement. Certaines recrues quittent les groupes d’opposition armés puis y retournent. Cette tendance est à la hausse. Elle est souvent due à l’offre, au sein des groupes armés, de meilleures opportunités économiques qui font défaut sous forme d’emplois ailleurs. Les recrues estiment parfois mener une vie plus digne dans la forêt que dans un camp, où elles sont dépendantes des organisations humanitaires pour se nourrir.