Des enfants dans une meunerie (©Arno Trümper/adelphi)

Le manque d’emplois et d’argent est un lourd fardeau pour la résilience d’une population jeune, en augmentation croissante, dans une région où règnent le chômage endémique et le sous-emploi. C’est aussi un risque, car ces jeunes gens sans emploi, marginalisés et découragés sont des recrues faciles pour les groupes d’opposition armés. Face à une génération habituée à l’exclusion, consciente de son altérité ancrée au fil du temps, il faut absolument que les efforts entrepris pour restaurer ses moyens de subsistance confortent aussi un sens de la propriété, un sentiment d’inclusion et de valeur. L’aptitude des personnes à dépendre d’un pastoralisme improductif et de l’agriculture est fragilisée par la dégradation des sols, des chaînes de valeur faibles, des infrastructures physiques et financières inadaptées, et une capacité entrepreneuriale réduite. Ainsi, des moyens de subsistance à l’épreuve du changement climatique et non basés sur l’agriculture prennent une importance cruciale.