Des agents de sécurité armés traversent le lac près de Baga Sola, Tchad (©Arno Trümper/adelphi)
La faiblesse de la gouvernance a été l’un des moteurs principaux du conflit. Il faut soutenir le renforcement de la gouvernance afin de fournir des services sociaux de qualité, lutter contre la corruption, et investir dans le développement de la gouvernance au niveau local.
Le développement d’institutions permet de s’ouvrir au problème climatique. Par exemple, des processus de planification locale peuvent aider à mieux résoudre les tensions entourant la répartition de terres pour le logement, l’agriculture ou l’élevage, et tenir compte des changements démographiques. En intégrant dans les processus de planification des évaluations sur le climat avec une analyse de la dynamique entretenue par le conflit, les sexospécificités, et l’exclusion sociale, on peut obtenir un système d’alerte précoce pour les zones les plus menacées par le changement climatique. Jusqu’à présent, les gouvernements ont surtout eu recours à des réponses militarisées pour lutter contre la violence dans la région. Dans l’ensemble, ces mesures ne sont parvenues ni à maîtriser les groupes d’opposition ni à faire revenir la paix, et les communautés autour du lac continuent de souffrir. Il faut que les différents gouvernements revoient et modifient leurs tactiques, afin de concevoir comment affronter les groupes d’opposition armés sans affecter davantage la cohésion sociale et les moyens de subsistance. Il faut s’efforcer davantage de reconquérir ‘les cœurs et les esprits’ des communautés concernées par le biais de mesures qui encouragent, par exemple, une meilleure fourniture de services, un accès sûr et équitable aux ressources naturelles et à la justice.